A la découverte du FC La Croix-Corlay

Le FC La Croix-Corlay a battu Cléguérec, son presque voisin de R3, lors du troisième tour de coupe de France. En remportant ce match, l’équipe est entrée dans l’histoire du club car depuis la fusion, nous n’avions jamais atteint le 4e tour de la coupe de France », indique le coach Corlaysien, Kévin Le Bigot.

L’équipe du FC La Croix-Corlay après sa victoire au 3e tour de la coupe de France (Source : Facebook FC La Croix-Corlay)

Le parcours en coupe

2e tour : F.C. L’HERMITAGE LORGE (D2) 1-3 F.C LA CROIX CORLAY (R3)

3e tour : F.C LA CROIX CORLAY (R3) 2-2 F.C. KLEGEREG CLEGUEREC (R3) tab 5-4

 

Le télégramme a publié un très bel article sur le FC Croix-Corlay et ses valeurs avant son match du 3eme tour contre Cleguérec, découvrez-le ci-dessous.

Football. Coupe de France : La Croix-Corlay, comment ce petit club breton résiste à l’exode

À La Croix-Corlay, Gaëtan Chélin, Étienne Le Bars, Adrien Le Dantec, Baptiste Le Fevre, Stevan Collin et Benjamin Pérennez (de gauche à droite) sont aussi membres du bureau. (Photo Matthieu Huet)

Loin des grands bassins industriels, La Croix-Corlay compte trois équipes seniors portées par un esprit de famille et un attachement viscéral à ce territoire. Un club à part que la Coupe de France mettra à l’honneur, dimanche. 

Dans ce petit club rural du Centre-Bretagne situé au fin fond des Côtes-d’Armor, le chant des villes et les humeurs de l’époque se cassent le nez sur des Astérix sans potion magique mais avec quelques idées et beaucoup de valeurs. Comme si, finalement, les aiguilles du temps y tournaient un peu moins vite qu’ailleurs. L’amour du maillot Né en 2000 de la fusion entre Corlay (945 habitants) et Le Haut-Corlay (646 âmes), La Croix-Corlay compte aujourd’hui trois équipes seniors dont la première, pensionnaire de Régional 3, recevra Cléguérec, dimanche, à l’occasion du 3e tour de Coupe de France.

Un grand rendez-vous pour ce club de copains porté par une culture associative forte et l’attachement viscéral à ce territoire de ceux qu’il a enfantés. « Le week-end dernier, sur les 14 joueurs alignés face à Loudéac-Saint-Bugan, le seul qui n’était pas passé par l’école de foot, c’était moi, sourit Gaëtan Chélin, l’un des coprésidents. Notre force, elle est là. Les gars aiment le club ». De l’amour et des preuves d’amour, surtout. L’esprit de famille Âgé de 31 ans, le dirigeant sera bientôt assisté de deux autres coprésidents de 22 et 23 ans. Là-bas, beaucoup de jeunes restent au pays et la plupart de ceux qui s’exilent sont comme les tortues de mer : un jour ou l’autre ils reviennent pondre à l’endroit où ils sont nés. Parce que Corlay c’est un esprit, une famille. Un berceau qu’on ne quitte jamais vraiment. Certains y verraient un désert, eux y voient une oasis.

Thomas Le Fevre a grandi au Haut-Corlay mais travaille et réside aujourd’hui à Guichen. Chaque samedi matin, il parcourt les 145 km (1 h 40 de trajet) pour revenir au bercail. « Jamais je ne partirai ailleurs, c’est comme ça, explique cet éducateur sportif de 27 ans. J’ai toujours joué là. Et ça me permet de venir aider les copains ». Avant de repartir le dimanche soir ou le lundi matin, selon le bouquet de la troisième mi-temps. La culture de l’entraide Dans cette région loin des grands bassins d’emploi demeure cette âme de village avec ses vertus d’hier qui compensent les oublis du développement économique. L’entraide et la solidarité y sont plus fortes. « On a quelques étudiants qui reviennent mais la plupart des joueurs travaillent dans le secteur, poursuit le joueur-dirigeant. Dans le milieu agricole ou le bâtiment majoritairement. C’est le bassin qui veut ça. Nos parents nous ont appris à nous investir dans les associations. C’est culturel. Beaucoup sont fils d’éleveurs et ont l’habitude de s’entraider. Les manifestations (fest-noz, concours de boules, loto…), c’est plus de la moitié de notre budget ». Cette année, les dirigeants ont décidé de mettre le paquet sur les plus petits. Davantage d’éducateurs, notamment, pour éviter l’exil des meilleurs vers Loudéac et cultiver cette identité si singulière. Car à Corlay il y a deux religions : le cheval et le ballon rond. Ce foot des champs qui résiste à tout. Même au temps.

Crédit texte et photo : Le Télégramme

Match samedi 2 octobre à 16h00

FC La Croix-Corlay : « match historique » contre Lannion, samedi, en Coupe de France

Samedi 2 octobre, sur le terrain de foot de La Croix, l’équipe première de La Croix-Corlay FC jouera contre Lannion FC, une équipe qui évolue en National 3. Pour ce quatrième tour de coupe de France, les Corlaysiens ont bien l’intention de se faire plaisir. « C’est pour nous un match historique ! », affirme l’entraîneur, Kevin Le Bigot. « Nous n’avons jamais joué contre une équipe de ce niveau. Le tirage au sort en a voulu ainsi, et quel que soit le résultat, nous allons passer une magnifique journée ! », se réjouit-il déjà. Le public est invité à venir encourager les locaux, qui jouent en Régional 3, et qui ont promis de tout donner !

Le coup d’envoi sera donné à 16 h.

Le montant de l’entrée a été fixé à 5 € pour les hommes, mais c’est gratuit pour les femmes et les enfants.

Buvette et grillades.

Passe sanitaire obligatoire à partir de 12 ans.

Crédit texte et photo : Le Télégramme