Cinq ans après, Florian Kerger (32 ans) va revivre un 32e de finale de Coupe de France. Cette fois avec la tunique bleue du Lannion FC et, pour la première fois, contre une formation de Ligue 1.

Coupe de France (32es). Lannion FC (N3) – Toulouse FC (L1), dimanche (18 h) au Roudourou

Il a connu encore mieux. Un 16e de finale contre le Racing Club de Lens, le 23 janvier 2018, avec le Stade Briochin. Mais Florian Kerger (32 ans) n’est pas du genre à bouder son plaisir à l’approche du deuxième 32e de finale de sa belle petite carrière. « Ce sera ma première contre une Ligue 1, peut-être la seule fois où cela se présentera, c’est cool », sourit l’ancien protégé d’Alain Thiboult à la section départementale de Ploufragan.

Jusqu’en 16es avec le Stade Briochin

Il y a cinq ans, avec le Stade Briochin, il avait éliminé le Vannes OC (1-1, 4-3 aux tab) en 32es avant d’échouer (0-1) deux semaines après face aux « Sang et Or », alors en Ligue 2. À la fois son meilleur et son pire souvenir de footballeur. « Il y avait eu des émotions et de la frustration », rembobine « Flo », d’abord formé à Trélivan avant de vivre chez les Griffons, entre autres, la montée en U18 nationaux et de CFA2 en CFA.

En ce fameux 23 janvier de l’autre décennie, le Stade Briochin était passé à un crampon de l’exploit. Ahmad Allée avait raté un penalty (10’). James Le Marer s’était vu refuser un but pour un hors-jeu inexistant (23’). Les « Jaune et Bleu » étaient finalement tombés, cloués par un penalty (14’). « On aurait pu et dû mieux faire ». Les Briochins avaient notamment fait une magnifique première mi-temps. « Personnellement, la plus aboutie de toute ma vie », dit-il. La seconde fut plus compliquée. Parce que le plus dur, face à hiérarchiquement plus fort, est de durer dans la partie.

« Ne surtout pas calculer »

Cette leçon, le désormais Lannionnais (pour la quatrième saison) l’a déjà diffusée à ses plus jeunes coéquipiers. Ce match contre les Toulousains, « il faut le gérer, ne pas être tout le temps à fond. Eux ont l’habitude de jouer à très haute intensité, ils vont nous harceler à la perte du ballon ». Pour autant, « on ne doit surtout pas calculer », insiste le défenseur central, aligné latéral gauche lors des dernières journées.

Le plan de jeu est écrit, l’ambition avouée. « Pourquoi ne pas revivre un 16e et même un 8e de finale contre une Ligue 1 ? ». Le papa de Kenzo et Liya a l’enthousiasme de ses vingt ans. Il habite Langueux, travaille en tant que chargé de clientèle chez Kalhyge, une entreprise de blanchisserie industrielle basée à Saint-Quay-Portrieux. « J’ai heureusement une femme compréhensive?. Elle sait que j’aime trop le foot ! » Après son propre match de R2 à Plougonven, Leslie Sychareunh s’en ira d’ailleurs l’encourager au Roudourou. Un geste à la hauteur de l’événement.

Crédit Texte et Photo : Le Télégramme